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Le rêve du marathon ... (Annecy)


Alors que je me trouve en bonne condition physique (merci les training cross-fit-ness et les nombreux kilomètres parcouru en trail), je décide mi mars de m'inscrire à mon 1er marathon, celui d'Annecy. Objectif: le finir en 3 heures. Mais est-ce possible ? Alors que certain le préparent depuis 1an, je n'ai qu'un seul petit mois devant moi. Malgré le fait que je me retrouve malade durant toute une semaine à 15jours du départ, je décide de reprendre l'entrainement "hard" pour la dernière semaine. Au programme: un semi, des sorties fractionnées en 1'30/1'30 et du renforcement musculaire cross-fit-ness. Dimanche 19 avril 2015, jour J. Réveil 7h, déjeuner dans la foulée et 10min de vélo pour me rendre sur le départ et me réveiller musculairement parlant. Le temps est mitigé et j'espère ne pas subir la pluie menaçante. L'heure du départ approche, je fais un très bref échauffement au milieu des milliers de personnes venues tenter de réaliser leur objectif ou encourager un proche. Juste à l'heure, je me retrouve à la fin de mon SAS, celui des 3h/3h30. Alors que la musique nous motive dans le serpentin de coureurs long d'un kilomètre, mon rythme cardiaque s'accélère. Mon rêve devient d'un coup plus réaliste, mes pensées partent dans tous les sens et j'envisage toutes les solutions possibles - "et si je craque à mi-chemin?" - "3h10 c'est déjà pas mal" - "il à l'air affuté lui"- "faut pas que je parte trop vite" ... Tous les profils de coureurs sont représentés autour de moi, des jeunes, mais surtout des moins jeunes. PAN. 8h30, Le départ est donné et les 1ères foulées s'enchainent. Je galère à me frayer un chemin pour rattraper le "lièvre" des 3h. Chose faite au km 1, je décide subitement de changer de plan et de me mettre à mon propre rythme... Au km 3, je croise un kenyan blessé, certainement victime d'un claquage de l'ischio… Cela me disperse mentalement. Pas le temps pour ça, je me reconcentre sur ma foulée et ma respiration. Les 10 premiers kilomètres passent rapidement, portés par le public présent tout au long. Le serpentin de coureurs s'étire à présent sur plusieurs kilomètres. Je regarde ma montre et m'aperçois que je suis à 15km/h de moyenne; je n'en reviens pas moi même, me disant que 30min plus tôt je m'étais dit de rester avec le lièvre des 3h.. Je me retrouve dans un groupe de 5 coureurs sur 10km environ; nous nous relayons plus ou moins en fonction de nos différents arrêts aux ravitos. N'ayant pas d'eau sur moi, je m'attarde sur chacun d'entre eux, en alternant Overstim et eau simple. Nous croisons au km 17 les 1ers marathoniens qui en sont, eux, au km 23 !! Passage au km 21 en 1h26… Je suis loin devant mes ambitions les plus optimistes! On m’annonce que je suis dans les 70 … hallucinant !

Après avoir ingéré mon 2ème gel au km 24, je me sens en super forme et relance un peu plus jusqu'à délaisser mes 4 coéquipiers de passage. A ce stade là, je ne sais pas si je fais bien ou non, car je n'ai jamais couru aussi long. Le fait d'être porté par le public et par les poursuivants que l'on croise dans l'autre sens (et qui ont 5km de retard) me poussent à poursuivre mon effort. Mon mollet droit commence à tirailler, mais je ne lâche rien. Je me mets à courir sur les bas cotés en gravier de la piste cyclable, histoire de moins les anéantir à cause des chocs. A ce rythme, je rattrape pas mal d'athlètes. J'enchaine sans souci majeur jusqu'au km 37 ou j'accuse un coup de mou. Ma vitesse instantanée diminue de 2 voir 3 km/h jusqu'a voir ma vitesse moyenne chuter de 0,2 km/h. Je commence à douter de pouvoir aller jusqu'au bout tant mon mollet droit (soléaire) tire, craignant une crampe.. Mais NON, mon rêve est si proche et je suis un battant, je me dois de continuer. Je reprends mon rythme et continus ma remonté. Le public se fait encore plus présent sur les 2 derniers km et me permet de changer la focalisation sur ma douleur. Je devine la ligne d'arrivée à 1km et entame le "sprint" final. Je double alors un vétéran et en rattrape un autre. Ce dernier accélère et me met 10m dans la vue. Alors qu'il reste 300 mètres, je lâche prise et lui laisse 10m supplémentaires. Le public, toujours plus motivé, me boost et je lâche les derniers watts pour passer devant lui à 15m de l'arrivée. Un rêve devenu réalité !

Bilan… 2h51'07" et 55ème place (sur 2592)

Temps intermédiaire 1h25 (puis 1h26 , j’aurai doublé 30 personnes sur la 2ème moitié) Je suis heureux et fier de m'être motivé sur un coup de tête, à peine 1 mois avant le départ. Je souhaite remercier toutes les personnes qui ont participé à la mise en place du marathon d'Annecy pour leur organisation exemplaire, les encouragements et les ravitaillements omniprésents ainsi que mon ami Yoan pour son accueil sur Annecy. Je ne sais pas si j'en referai un sous peu mais ce fut une expérience qui restera gravée en moi. Fabrice / www.cross-fit-ness.fr

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